Golden milk: où comment tout miser sur le curcuma pour estourbir son rhume

Un lait au curcuma version grog sans alcool censé guérir tous les maux…

J’ai la crève. Le combo rhum-frissons. Je rêve d’enfiler mes chaussons et un pyjama pilou tout doux pour siester sous mon duvet. Comme la vraie vie ce n’est pas tout à fait ça, il faut lutter, camarades. Pas questions de se dépoitrailler pour militer seins nus, hein…lutter mais avec dignité et culotte en merinos. L’an dernier, saison froide, j’avais tout misé sur une sorte de potion magique à la Harry Potter: des rondelles de citron, d’orange et de pamplemousse, dans un grand bocal en verre, où il fallait alterner curcuma en poudre, gingembre râpé, miel et huile d’olive. Il fallait s’envoyer de grandes rasades de la mixture et normalement on traversait les frimas sans frémir. Bilan? Mitigé.

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Un yoghourt anyone?

Des yoghourts maison, sans yaourtière…c’est complètement possible!

 

Nous, on n’a plus de place dans nos placards. Plus un tiroir de libre, un recoin d’armoire, un centimètre carré de plan de travail à épargner. Vous comprenez, avant, je vivais seule. C’était déjà la gabegie hein…je m’étalais allègrement, je jouais régulièrement à cache-cache avec les couvercles de pots à confitures, ou, pire, les différentes tailles de tupperware, je tentais d’empiler des plats en pyrex ronds qui devaient rentrer dans leur frères rectangulaires… Sauf que là, Monsieur mon amoureux emménage. Il vient avec armes et casseroles. Poêles et spatules. La cuisine c’est sa vie, ami lecteur laisse-moi te dire que le type ne voyage pas léger, léger…

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Panna cotta au yoghourt, camomille et coings pochés

Un petit goût de camomille, quelques coings fondants, un sirop yummy: dessert d’automne.

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Il fait nuit tout le temps, c’est normal? C’est vite vu, je propose d’hiberner en attendant le printemps. A défaut, vu que nous sommes peu nombreux à pouvoir réaliser ce fantasme, et vu que vivre sous une couette géante ne rapporte pas beaucoup de sous, je multiplie les occasions de me faire du bien. Le cocooning, les hammams, les spa, et ouais, de temps en temps un chaï gourmand. Je reviens d’une nuit magique, petit-déjeuner royal dans un palace somptueux des bords du Léman.

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Porridge sauvage aux fraises

Du riz, des riz, de l’orge et de la quinoa. En version goûter ou petit-déjeuner.

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Quand j’étais petite fille et qu’il faisait froid l’hiver (avant la fonte des glaciers, le réchauffement climatique, mais quand même après le mamouth laineux), ma mère cuisait parfois du porridge le matin. Bizarrement, alors que j’en garde un souvenir ému, j’ai rencontré depuis plein de gens qui témoignent traumatisés d’avoir dû manger pareil gloubi boulga au petit-déjeuner. Comme quoi…

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Coup de mou dans le potager: sauvez la verveine!

Une panna cotta version penchée!

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Au début de l’été, je me suis prise d’amour pour le jardinage. Virée dans un garden center, papotage avec des pro au dessus de sacs de terreaux, consultation obsessionnelle de site de comparaison de pots de fleurs. Hélas, cette passion soudaine n’était en fait que la version végétale d’un coup d’un soir si je peux me permettre. Maman, ferme les yeux! Au niveau de la durée, j’entennnnnds, surtout: un flirt mega fugace. Parce que le truc avec le jardinage, comme en amour finalement, c’est qu’il convient d’entretenir la flamme. Enfin arroser souvent. Pour échapper à la canicule. Je m’emmêle un peu les racines avec cette métaphore filée mais vous voyez le topo, non?

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C’est pas du flan (en fait si)

LE flan au caramel de grand-maman Simone

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C’est le dessert favori de mon frère François. En brave sœur aimante, un jour qu’il était hospitalisé tout cassé, je lui ai amené un flan pensant récolter compliments et louanges. Que nenni, le rustre m’a juste aboyé ceci: « T’en a fait qu’un?! »

C’est pour vous dire la passion du truc.

Aussi, celui-là est un dessert qui n’est pas encore maudit. Pas comme le tiramisu. Non parce que ceux qui me connaissent bien, savent forcément que la légende du tiramisu volant est basée sur une histoire vraie.

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Fleur d’oranger- basilic: un mariage d’amouuuuur

Il y a des odeurs, comme ça, qui évoquent tout de suite un coup de foudre, un matin happyhappyhappy, un bon moment à venir, une plongée en enfance. En vrac:  le pain grillé, l’odeur de la rosée et de l’herbe, le monoi, la pluie sur le béton en été.  Le pain grillé, c’est le petit déj’ des vacances, les matins où on a le temps, de mettre des miettes sur le journal, de pouffer de rire en écoutant la radio, de refaire le monde. C’est la famille Ricoré, celle qu’on rêve tous d’avoir. La rosée et l’herbe, forcément, c’est les matins sous tente, le camp de scout qui s’éveille, mmmmh nostalgie. Le monoi et la plage, Vanessa ma collègue du 4ème qui embaume l’ascenseur avec son parfum qui sent les vacances. La pluie sur le béton, c’est l’été en ville, plus personne sur la route, moi et mon vélo électrique, comme de la buée qui monte du sol.

J’ai pas mis le basilic, je ménageais ma transition. Genre « oh et voilà, pendant que j’y pense ». Personne n’est dupe, je sais. Mais voilà. Oh, pendant que j’y pense, j’adore aussi le basilic…

Je l’aime avec du sucré, du salé, à mâcher seul, à caresser du bout des doigts quand on l’arrose pour faire voler les senteurs. Bref, je l’aime tout le temps. Alors pour la première fois, je me suis lancée dans la gelée de basilic version sucrée.

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Panna cotta à la fleur d’oranger, gelée de basilic, salade de fraises

Pour six petites verrines (à préparer la veille)

Pour la panna cotta:

  • 3, 5 dl de crème entière
  • 1,5 dl de lait demi-écrémé
  • 3 cuillères à soupe de sucre semoule
  • 3 cuillère à soupe d’eau de fleur d’oranger
  • 4,5 feuilles de gélatine, trempées dans de l’eau froide et égouttées

Porter à ébullition le lait, la crème et le sucre. (Evitez de répondre au téléphone, ça monte vite. Oui, je parle d’expérience. Je me crois toujours plus forte que les lois de la nature, mais j’ai tort à chaque fois).

Eteindre le feu et ajouter les feuilles de gélatine bien essorées. Super bien mélanger. Ajouter l’eau de fleur d’oranger.

Verser dans les verrines et réserver au frais.

Quand la panna cotta est prise (environ 3 heures plus tard)…Passer en mode gelée de basilic…

Pour la gelée:

  • 2, 5 dl d’eau (ou un peu plus en fonction de l’épaisseur de gelée que vous voulez)
  • 3 cuillères à soupe de sucre semoule
  • 30 gr. de feuilles de basilic (ça fait, en gros, une puissante poignée)
  • 1 cuillère à soupe de citron
  • 3 feuilles de gélatine, trempées dans de l’eau froide et égouttées

Garder une petite dizaine de feuilles de basilic pour la déco. Mettre les autres (lavées hein, la gelée de puçerons, c’est mezzo) dans la casserole avec l’eau et le sucre. Porter à ébullition (avec le couvercle). Ôter le couvercle, éteindre le feu et laisser infuser une vingtaine de minutes. Enlever les feuilles de basilic avec une passoire. Porter à nouveau à ébullition et ajouter la gélatine essorée. Bien remuer, ajouter le citron.

Ciseler les feuilles du basilic de déco et les mettre sur la panna cotta prise. Ajouter l’infusion de basilic. Mettre au frais pour laisser durcir, environ une nuit.

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Pour la salade de fraises:

  • Des fraises (une demi-barquette devrait suffire), lavées et équeutées et coupées en petits cubes
  • le jus d’un demi citron
  • 2-3 cuillères à soupe de sucre

Mélanger le sucre au citron, ajouter les fraises, bien mélanger. Laisser reposer un moment au frigo.

Avant de servir, ajouter la salade de fraises sur la gelé de basilic. pour la déco, ajouter une petite feuille de basilic ou une pistache non salée et hop!

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Les nuits du Liban

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Je crois bien que c’est mon dessert préféré. Un goût subtil, pas trop riche, une texture légèrement prise, à peine, comme une gelée toute tremblotante. Comme si on ne mangeait rien et en fait si…

Et puis, j’aime son nom. Les nuits du Liban. Sérieusement, est-ce que ce n’est pas complètement une invitation au voyage? En fait, le dessert, dans les restaurants, s’appelle souvent Mouhalabieh. Ou Mouhalabiah. Je ne parle absolument pas arabe, je ne peux pas vous dire pourquoi. Tout ce que je sais, c’est que ma mère a une amie libanaise qui le fait divinement bien. Ma version, elle, est nettement moins onctueuse, moins riche. Elle est le fruit de plusieurs essais. Souvent les recettes la propose avec de la maïzena, moi je l’aime à l’agar agar ou à la feuille de gélatine pour éviter le côté parfois sableux de la fécule. Vous pouvez la faire 100% lait de vache ou mezzo lait de vache/lait d’amande…

A vous de voir.

Par contre, et c’est forcé, il faut le faire en avance, le matin pour le soir, ou, mieux, la veille.

Les Nuits du Liban

Pour 8 petits pots ou tasses

  • 4 dl de lait de riz parfumé à l’amande
  • 4 dl de lait de vache, 1/2 écrémé
  • 1,5 dl d’eau
  • 7 feuilles de gélatine
  • 4 ou 5 cuillères à soupe de sucre blanc, fin
  • 4 cuillères à soupe d’eau de fleurs d’oranger (un peu moins si elle est pure)
  • 8 cuillères à café de sirop de canne à sucre, ou un sirop de sucre maison, parfumé à l’eau de fleurs d’oranger
  • Une poignée de pistaches non salées

La veille, mettre les feuilles de gélatine à tremper dans de l’eau froide. Dans une casserole, mettre l’eau, la gélatine molle et égouttée, le sucre fin, le lait de vache. Chauffer et dissoudre bien la gélatine avec un fouet.

Retirer la casserole du feu, ajouter le lait de riz, les 4 cuillères à soupe d’eau de fleurs d’oranger.

Remplir des petits bols ou des tasses avec le mélanger. Laisser prendre la gélatine une nuit. Là, à chaque fois je panique: « ça ne va jamais prendre, c’est beaucoup trop liquide, c’est foutu, une corde, vite, pour me pendre… ». En fait non. Ayez confianccccccce dans le pouvoir magique de la gélatine. 7 feuilles, c’est bien. Plus, c’est trop, ça fait caoutchouc sous la dent.

Avant de servir, nappez le dessus des crèmes avec le sirop de sucre à la fleur d’oranger et saupoudrez de pistache.

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