Ah oui, et aussi, un tajine d’agneau aux cardons. Avec du safran et des raisins secs.
L’agneau, ses petits poils tout doux, ses yeux innocents, cette naiveté attendrissante. C’est si joli. C’est si bon surtout.
Dans le genre cruauté cynique, mon oncle Eric qui avait une incroyable maison perchée à la Tour de Gourze, nous faisait toujours mourir de rire avec ses aventures estivales. Sur les talus de sa propriété broutaient, insouciants, quelques moutons qu’il avait surnommé gigot, méchoui, côtelettes….
C’était sympa. On connaissait leur futur. Pas d’hésitations, pas de pronostics, de craintes et d’espoirs sur ce qu’ils allaient faire de leur vie: changer de job, tomber amoureux, déménager…Nan, eux, leur prénom les avaient prédestinés…Parfois je me dis c’est plus simple. En même temps, je m’appelle Marie et je suis loin d’être une sainte.