La purée de pommes de terre, on connaît. Oui, mais et la purée de chou-fleur?
Les fêtes, c’est pour bientôt. En ville, on joue des coudes pour se faire une place sur le trottoir, persuadés que les moins vigousses échoueront devant des étals vides. L’Armée du Salut chante à tue-tête des classiques français, un peu partout, ça sent la mandarine quand tout va bien, le vin chaud aigre et le lait chocolaté tiède quand tout va mal. On n’a plus faim, mais des apéritifs à tout bout de champ. Mon sapin perd déjà ses aiguilles et l’autre jour, en voulant me faufiler derrière ses branches pour ouvrir la porte de mon balcon, dans mon appartement trop petit pour toute cette forêt, d’un coup de fesses rebondies j’ai envoyé valsé le conifère sur le tapis. Boules et breloques cassées, énième passage d’aspirateur, c’est la fête avant les fêtes.