Le dip qui t’ouvrira bien des portes

Parfois, on n’a pas de plan le samedi soir. Rien. L’agenda tellement vide que tu t’entends soupirer en écho. Et parfois, juste pile ce jour là, l’appel du pyjama-à-étoiles-mauves, dvd de fille, bougie parfumée, canapé avec mon duvet, n’est pas celui qui te meut.

Je n’ai aucune idée de la version masculine de ce programme. Caleçon, bière, manette de playstation, carton de pizza vide?

Passons…

Ce soir là, mon frère, ma soeur, tu peux te trouver des amis grâce à ce dip. Tellement c’est bon, tu peux même t’inviter chez les voisins! Si, comme moi, tu n’as comme voisin que Voisinportugais et leur fille qui tonitruante, tu fais attention, il pourrait t’arriver des bricoles. Mais sinon, ce dip, c’est de l’or en barquette. Celui qui l’a breveté doit s’appeler Bill Gates. Au minimum.

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The dip épinards-artichauts.

On pourrait aussi l’appeler range-ta-langue-Sandra, tellement ma copine Sandra qui m’y a initiée en est fan.
  • 1 boîte de coeurs d’artichauts (une boite de conserve donc et non pas des artichauts à l’huile).
  • 300 gr. d’épinards à la crème congelés, décongelés. Je pense que tu peux aussi utiliser des épinards frais…J’en ai rarement chez moi au moment de la soirée S.
  • 70 gr. de fromage râpé, type gruyère
  • 40 gr. de parmesan râpé
  • 3 cuillères à soupe de fromage à la crème, genre philadelphia.
  • 3 cuillères à soupe de crème aigre
  • 2 Cuillère à soupe de mayonnaise.
  • Poivre et épices cajun (ou du style)
  • 1 paquet de chips nachos mexicain. Pour diper.

1 alka seltzer (oui, c’est un peu gras. Mais le gras ouvre des portes, c’est bien connu).

Mélanger les épinards avec la mayo, le fromage à la crème, les fromages râpés. Poivrer, ajouter une pincée d’épices cajun. Ajouter les coeur d’artichauts coupés en 4. mettre dans un plat allant au four et enfourner à 200°C pour 15-20 minutes. Le dessus doit être bubbly et doré.

Après, tu sonnes où tu veux qu'on t'invite. On t'ouvre, tu tends les chips. Et ainsi, 
auréolé de cette odeur inimitable de dip artichauts-épinards,
 tu deviens Dieu.

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Dans de blanches forêts…

J’avais prévu de vous parler de la forêt noire. Et puis un certain commentaire m’a fait douter. On m’a dit: « elle est plus blanche que noire ta forêt ». Sous-entendu, « pauvre fille, ton titre est racoleur mais mensonger ».

Donc, ami de la précision bonjour, voici la recette de la blanche forêt.

C’est Ze gâteau qui fait gâteau. Donc quand les gens vous appellent en vous disant, « tu peux me faire un gâteau qui fasse anniversaire? », c’est à celui-là qu’ils pensent. Un truc volumineux, à étages, qui en jette sur le buffet.

L’autre soir, j’étais invitée à une pendaison de crémaillère. Je voulais y venir avec un gâteau, mais j’avais envie d’innover dans la forme. D’habitude, je le fais dans une moule à manqué rond et le gâteau est donc à étages, oui, mais plus symétrique, si vous voyez ce que je veux dire. Là, je voyais une montagne, un nuage, un truc plus funky (tout le monde suit?).

J’ai donc fait la forêt blanche dans un moule en silicone deux tailles d’Ikea. Il s’appelle Sokerakaka. Oui, vous avez bien lu: Sokerkaka (du caca qui joue au foot. La Suède c’est beaucoup trop fort pour toi). Mais pour les froussards et les traditionalistes, on peut tout-à-fait-tout-à-fait le réaliser dans une moule rond basique…

C’est pas mal de préparer la génoise la veille et de monter le gâteau trois-quatre heures avant de servir.

Forêt noire plus blanche que le noir bosquet

Pour la génoise cacao:

  • 100 g. de farine
  • 100 g. de Maïzena
  • 25 gr. de cacao amer en poudre
  • 1/2 sachet de poudre à lever
  • 5 oeufs
  • 100g de sucre
  • 1 cuillère à soupe d’essence de vanille
  • 1 pincée de sel

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Dans un grand bol, mélanger les poudre sèches (farine, maïzena, cacao, poudre à lever). Dans un autre bol, mélanger 50 g. de sucre et l’essence de vanille aux 5 jaunes d’oeuf. Battre au fouet électrique. Le mélange doit blanchir et « gonfler » (quasi tripler volume). Dans un troisième bol, battre les blancs d’oeufs en neige hyper ferme. Laisser retomber 3 minutes. Ajouter la pincée de sel. Battre à nouveau en ajoutant progressivement les 50 g. de sucre restant.

Incorporer le mélanger des jaunes d’oeufs à cette espèce de meringue. Ajouter ensuite d’un coup le mélange farineux (en le tamisant). Il faut essayer de ne pas écraser les blancs d’oeufs. Vous pouvez tourner le bol dans vos mains (toujours dans le même sens) et soulever la masse avec une spatule.

Versez cette masse dans les moules que vous aurez choisi et enfourner au centre du four, préchauffé à 180°C, pour une petite quarantaine de minutes. J’ai sorti mon petit moule à 30 minutes et le grand à 35 minutes. La pointe du couteau doit être sèche quand on la plante au coeur de la génoise.

Démouler et laisser refroidir avant de l’emballer dans de l’alu et de l’oublier pour 24h00.

Le lendemain, monter la forêt noire.

  • 50 cl de crème entière fouettée (au siphon par exemple) avec 3 cuillères à soupe de sucre
  • 1 pot de confiture de cerises noires
  • 1 bocal de 175 gr. de cerises au sirop
  • 1 petit bocal de cerises au kirsch
  • des copeaux de chocolat

Commencer par égoutter les cerises au sirop en conservant le jus. Mélanger ce jus (15 cuillères à soupe), à 10 cuillères à soupe du kirsch des autres cerises. Ajouter au liquide, 6 cuillères à soupe de confiture de cerises noires légèrement réchauffée pour la rendre plus liquide.

Couper un premier disque (1/2 cm)  des génoises pour que le sommet soit plat. Ensuite trancher chaque génoise en trois. Si vous n’avez qu’un moule, le couper en trois tranches égales (horizontalement hein…des disques donc)

Commencer par choisir le plat sur lequel vous allez servir le gâteau. Y placer un premier cercle de génoise. Le puncher (imbiber généreusement, à la cuillère ou au pinceau) avec le sirop-kirsch-confiture. Ajouter une couche de chantilly, assez généreuse (genre 2cm). Parsemer de cerises au sirop et de cerises au kirsch (DENOYAUTEES…). Ajouter sans trop presser, le second disque. Renouveler la même opération qu’avant. Et ainsi de suite jusqu’à la fin des disques de génoises. Recouvrir le gâteau monté avec le reste de la crème fouettée. J’aime bien que cela soit irrégulier mais vous faites comme vous voulez. Parsemez avec les cerises restantes et les copeaux de chocolat.

Réfrigérer pendant trois-quatre heures.

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Cannelloni pas riquiqui

Au niveau du titre subtil, je me pose toujours là. Et je m’entraîne pourtant, je vous jure!

Le cannelloni, c’est pour les nul(le)s aussi, mais surtout, pour les patient(e)s-de-la-lasagne. Je m’essplique. Vous pouvez tout à fait faire la même recette version lasagne, montage à l’horizontale (non, ce n’était pas une allusion sexuelle. Ici c’est food porn, pas porntoutcourt). C’est plus rapide et moins contraignant. Donc, oui, vous pouvez, mais des fois, c’est bien de varier. Surtout si vous avez un peu de temps et que vous n’êtes pas rebutée par un peu de béchamel sur vos doigts délicats.

J’ai choisi de prendre des feuilles de lasagne fraîches, mais les tubes de pâtes sèches ou les feuilles sèches, ça peut le faire aussi.

 

Cannelloni épinards, ricotta, gorgonzola, pignons

 

  • 1 paquet de feuilles de lasagne fraîches
  • 600 gr. de feuilles d’épinards congelés non assaisonnés. (Congelé. La quantité d’épinards frais me fait toujours flipper sinon. Mais tu fais comme tu veux hein…)
  • 40 gr. de pignons bien bien torréfié (Poêle chaude, à sec, laisser dorer)
  • 200 gr. de ricotta
  • 140 gr. de gorgonzola au mascarpone
  • 30 gr. de parmesan râpé
  • 2 oignons nouveaux en fines rondelles

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Béchamel: 

  • 6 dl. de lait
  • 45 gr. de beurre
  • 3 feuilles de laurier
  • poivre, sel et muscade à volonté (la muscade c’est mega bon!)
  • 50 gr. de parmesan râpé

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Commencer par faire la béchamel. Dans une casserole, mettre tous les éléments sauf le parmesan. Laisser frémir en remuant (avec le fouet, je trouve que c’est plus facile) sans arrêt jusqu’à épaississement. Retirer du feu. Ajouter le parmesan râpé. Sortir les feuilles de laurier. Filmer avec du cellophane. Il faut carrément poser le cellophane sur la surface de la béchamel pour qu’il n’y ait plus d’air. Comme ça: no croûte!

Préchauffer le four, 180°C, grille au milieu.

Mélanger les épinards décongelés super égouttés (les serrer dans les mains pour enlever tout l’excédent d’eau) à la ricotta et au gorgonzola. Ajouter les oignons nouveau, saler si nécessaire. Poivrer.

Dans un plat allant au four (Je sais, vous aviez deviné. Mais on n’est jamais trop prudent), commencer par ajouter deux cuillères à soupe d’eau et une goutte d’huile.

Dans une feuille de lasagne, mettre un peu de mélange épinard-fromage. Ajouter quelques pignons. Un peu de béchamel, un peu de parmesan râpé. A l’oeil.

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Rouler (jeunesse! Oui, c’est nul. Mais irrésistible)!

Continuer ainsi jusqu’à ce que le plat soit plein.

Recouvrir du reste de béchamel, puis du reste de parmesan.

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Enfourner dans le four préchauffé, pendant 30 à 40 minutes.

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Le cake du dopé!

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La monstre tendance, c’est de se faire une petite barre céréales-fruits secs, alias Granola Bar, pour un boost d’énergie bienvenu. Ma mère, toujours en avance d’une mode décidément, me parle depuis des mois d’un dessert-trop-facile-vite-fait-carton-plein-succès. Au téléphone, à chaque fois, limite condescendante (c’est ma mère après tout), je lui répondais « mais oui, mais oui, cause toujours tu m’intéresses ». J’aurais, (oui, encore une fois), mieux fait de me taire et d’écouter la puissante sagesse maternelle.

Ce cake est tout bonnement un en-cas de champion. Il rassasie tant l’athlète de compèt’ que le burnouté du bureau ou le kid un peu mou-du-genou à la récré. Bref, il est hors catégorie, tellement c’est bon et pratique.

Le principe c’est de tasser des fruits secs et des noix dans un moule à cake. Du coup, au niveau des proportions et du contenu, vous pouvez adapter et être créatif en fonction de ce que vous avez en stock. Sississi, ça marche, promis.

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Cake Spécial Dopage

Pour un moule à cake standard. (En silicone ou pas. Si c’est « pas », il faut beurrer et fariner le moule pour éviter les adhérences)

  • ∼1 tasse d’abricots secs
  • ∼1 tasse de figues séchées
  • ∼1/2 tasse de raisins secs
  • ∼1/2 tasses de pruneaux secs
  • ∼1 tasse d’amandes
  • ∼1/2 tasse de noisettes
  • ∼ 2 cuillères à soupe de pistaches non salées
  • ∼ 2 cuillères à soupe de sésame
  • ∼ 2 cuillères à soupe de noix de coco râpée
  • 3 oeufs entier battus
  • 1 tasse de farine complète ou blanche
  • ∼ 1 tasse de jus d’orange
  • (Un peu de cannelle, si ça vous dit)

Préchauffer le four à 200°C. Emincer les fruits secs grossièrement. Mélanger tous les fruits secs avec les différentes noix. Ajouter la farine puis les oeufs battus, puis le jus d’orange. Bien mélanger. Ajouter un peu de cannelle si vous aimez. Bien tasser dans le moule à cake. Enfourner une vingtaine de minutes. Démouler et laisser refroidir.

Couper en tranches plus ou moins fines (les porteurs de dentier vous remercieront de les couper fines…) et déguster.

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Le chouchou de l’apéro

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La pâte à chou, c’est mon dada. Non mais sérieusement, z’avez pas idée du nombre de recettes qu’on peut faire avec de la pâte à chou. C’est dément. Le vertige te gagne rien que d’y penser. Donc bon, là je vais vous présenter la recette pâte à chou inratable. Ma grand-maman Simone en était la reine, j’essaie juste d’arriver au niveau princesse one. Après y a des levels insoupçonnés, de princesse two à impératrice invincible, mais commençons par le début.

Là, la pâte à chou sera salée. Le but, c’est de faire des gougères, des petits choux au fromage sur lequel vont se jeter les invités à l’apéro. Faut compter large, je n’exagère pas, mais les invités se ruent dessus comme des morts-de-faim-pas-nourri-depuis-trois-mois. ça fait peur, je vous jure.

Pâte à chou de base:

Pour trente choux moyens et une petite soixantaine de mini choux.

  • 2,5 dl d’eau
  • 100 g. de beurre
  • 1 prise de sel
  • 125 g. de farine blanche
  • 4 oeufs moyens entiers

Dans une casserole, mettre l’eau, le beurre froid coupé en morceaux, la prise de sel. Mettre un couvercle et laisser monter en ébullition. Précipiter d’un coup la farine et mélanger avec un fouet. Là, il faut laisser « sécher » un peu la pâte, en la fouettant, toujours sur le feu. La pâte doit se décoller des côtés de la casserole. Il faut toujours remuer (environ 5 minutes).

Hors du feu, laisser tiédir le mélanger. Ensuite, casser un à un les oeufs en les incorporant bien à la pâte. Il faut vraiment casser les oeufs un à un, sinon ça ne marche pas. Ne me demandez pas pourquoi, mais j’ai testé, et ma foi, c’est la loi.

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Là, on passe à la version petits choux au fromage.

  • 140 g. de gruyère râpé
  • 30 g.  de parmesan râpé
  • 40 g. de pavot (ou du cumin mais moins).
  • 3-4 pincées de paprika ou de poivre de cayenne si vous le souhaitez

Ajouter le tout à la pâte et bien mélanger.

Chemiser une plaque allant au four, et faire des petites boules de pâtes, soit à la cuillère, soit avec une poche à douille. (c’est plus simple avec la poche à douille).

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Penser à laisser un peu d’espace entre les choux puisqu’ils vont gonfler.

Enfourner au milieu, dans le four préchauffé à 220°C. Laisser 10 minutes, puis baisser le four à 200°C pendant environ 15 minutes. Au milieu de la cuisson, vous pouvez entrouvrir le four. ATTENTION: entrouvrir de quelques millimètres ou y coincer une spatule pas ouvrir grand la porte. Sinon, c’est le désastre assuré, les choux retombent.

Et voilà! Sortir les choux du four et les laisser refroidir complètement sur une grille.

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Les nuits du Liban

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Je crois bien que c’est mon dessert préféré. Un goût subtil, pas trop riche, une texture légèrement prise, à peine, comme une gelée toute tremblotante. Comme si on ne mangeait rien et en fait si…

Et puis, j’aime son nom. Les nuits du Liban. Sérieusement, est-ce que ce n’est pas complètement une invitation au voyage? En fait, le dessert, dans les restaurants, s’appelle souvent Mouhalabieh. Ou Mouhalabiah. Je ne parle absolument pas arabe, je ne peux pas vous dire pourquoi. Tout ce que je sais, c’est que ma mère a une amie libanaise qui le fait divinement bien. Ma version, elle, est nettement moins onctueuse, moins riche. Elle est le fruit de plusieurs essais. Souvent les recettes la propose avec de la maïzena, moi je l’aime à l’agar agar ou à la feuille de gélatine pour éviter le côté parfois sableux de la fécule. Vous pouvez la faire 100% lait de vache ou mezzo lait de vache/lait d’amande…

A vous de voir.

Par contre, et c’est forcé, il faut le faire en avance, le matin pour le soir, ou, mieux, la veille.

Les Nuits du Liban

Pour 8 petits pots ou tasses

  • 4 dl de lait de riz parfumé à l’amande
  • 4 dl de lait de vache, 1/2 écrémé
  • 1,5 dl d’eau
  • 7 feuilles de gélatine
  • 4 ou 5 cuillères à soupe de sucre blanc, fin
  • 4 cuillères à soupe d’eau de fleurs d’oranger (un peu moins si elle est pure)
  • 8 cuillères à café de sirop de canne à sucre, ou un sirop de sucre maison, parfumé à l’eau de fleurs d’oranger
  • Une poignée de pistaches non salées

La veille, mettre les feuilles de gélatine à tremper dans de l’eau froide. Dans une casserole, mettre l’eau, la gélatine molle et égouttée, le sucre fin, le lait de vache. Chauffer et dissoudre bien la gélatine avec un fouet.

Retirer la casserole du feu, ajouter le lait de riz, les 4 cuillères à soupe d’eau de fleurs d’oranger.

Remplir des petits bols ou des tasses avec le mélanger. Laisser prendre la gélatine une nuit. Là, à chaque fois je panique: « ça ne va jamais prendre, c’est beaucoup trop liquide, c’est foutu, une corde, vite, pour me pendre… ». En fait non. Ayez confianccccccce dans le pouvoir magique de la gélatine. 7 feuilles, c’est bien. Plus, c’est trop, ça fait caoutchouc sous la dent.

Avant de servir, nappez le dessus des crèmes avec le sirop de sucre à la fleur d’oranger et saupoudrez de pistache.

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Salade de courgettes à la feta et à la menthe

L’autre soir, avec Karin et Sandra, on s’est dit qu’on allait fêter la Pâque juive. Une Pessah night en quelque sorte. Vous expliquer pourquoi serait un peu long. Et puis, bon, les private jokes, à la base, sont privés. Tout ça pour dire qu’on a bien cherché que mettre dans nos assiettes. Le Matze, ça va un moment mais c’est un peu sec sur le palais.

Du coup, on est allée faire un tour sur le blog http://www.cestmafournee.com/

La fille a beau être juive, ses recettes ne le sont pas, enfin, pas toutes. Elles sont, par contre, pour la plupart, tout à fait compatibles avec la religion et ses contraintes culinaires. Et puis, j’aime beaucoup son ton et ses envolées lyriques sur quelques trouvailles merveilleuses.

A ce stade, vous vous demandez où je veux en venir. Moi aussi. Mais bon aussi, si personne ne suit, on ne va pas s’en sortir hein?!?

Bref, donc, y avait la fête juive, on a fait salade de courgettes grillées, feta, menthe, pignon.

Vous êtes juif, vous pouvez en manger. Vous ne l’êtes pas, c’est bon quand même. 

Allez hop. No comment!

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Salade Courgettes, menthe, feta, pignons

Pour 2:

  • 2 courgettes (et demi, il m’en restait une pauvre esseulée, je n’ai pas eu le coeur de la séparer de ses copines).
  • 40 gr. de pignons
  • 100 gr. de feta (plus ou moins)
  • 5 tiges de menthe
  • De la crème de vinaigre balsamic
  • Un peu d’huile d’olive

 

Préchauffer le four à 250°C. Laver les courgettes et les tailler super finement, dans la longueur, à la mandoline. Les étaler, sans les superposer (ou juste un peu) sur la grille qui va au four. Vous pouvez, si vous êtes malin, donc pas comme moi, huiler légèrement la grille.

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Badigeonner les courgettes avec un mini-peu d’huile ou les pschiiiiter avec un spray d’huile d’olive. On m’en a offert un (Merci Judith), je l’adooore.

Enfourner dans le four, sous grill, à 250°C pendant environ 5 minutes. Checker pour que ça brunisse à certains endroit, juste un chouïa, mais pas trop. Pendant ce temps, faire torréfier les pignons à secs dans une poêle chaude.

Sortir les courgettes, les décoller. Oui, c’est chaud. Mais ça vaut la peine, promis! Réitérer l’opération si vous avez trop de courgettes, une trop petite grille, pas assez de place dans le four, des tas d’invités (bref, si la vie est dure).

Les mettre dans un saladier.

Laver la menthe et ciseler les feuilles. Ajouter. Emiétter la feta par dessus. Ajouter les pignons et des zig zag de crème balsamic.

C’est vraiment hyper bon, très frais.

Bon appétit

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C’est pour mieux te gober, mon enfant…Mouhahhhahha

Petite, mon grand-père, tout finaud, m’a montré comment gober des fraises. Hop, tu prends la fraise, hop, tu la trempes dans le sucre, hop, tu la portes à ta bouche et hop, tu gobes. D’un coup. Mon grand-père, tout finaud disais-je, me montre le truc avec une fraise. Une petite. Boucho-adaptée. Le malheureux avait oublié un détail. Je suis gourmande. J’ai donc sélectionné la plus grosse fraise du panier, copieusement sucrée, puis gobé. Hélas, c’est là qu’est l’os. Bien trop volumineuse, j’ai manqué la Georgebushisation version bretzel, et me suis étranglée. Mon grand-père s’est donc retrouvé crépi de fragments de fraises, du plus bel effet. Mais dans la famille grande-bouche, je demande le frère. Mon frérot est champion du monde du gobage de flans au caramel. Si je me souviens bien, son record c’est du genre 17 flans. Non, je ne suis pas de Marseille, mais la gare avant.

Sans transition, ou presque, je vous propose la recette des bouchées au saumon à l’aneth. Ceux qui ont une mini-bouche s’abstiendront. Les autres les serviront à l’apéro. Félicité garantie.

Bouchées au saumon et aneth

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Pour 24 mini croustades

  • 1 boîte de 24 mini croustades (oui, hein sinon pourquoi 24 et pas 31!?!). On les trouve à l’épicerie d’Ikea et elles sont top pour les mises en bouche salées.
  • 1 pavé de saumon cru (270gr)
  • 60 gr. de saumon fumé
  • 20 gr. de beurre ramolli (ou passé 20 secondes au micro-ondes. J’aime pas attendre)
  • 60 gr. de Philadelphia (j’ai pris la version light).
  • 1 oignon nouveau, ciselé
  • 1 cs. de crème aigre
  • 1 cs.de graavelax sauce, une moutarde sucrée à l’aneth. On la trouve aussi chez Ikea (‘sont trop fort ces Suédois. Go Ingmaar!) Si vous n’en avez oas, mettez une cuillère à café de moutarde douce et une bonne pincée de sucre.
  • 1/2 botte d’aneth fraiche émincée finement
  • sel et poivre, et une cuillère à soupe de baies rose écrasées
  • Le jus d’un demi-citron. Ou plus si vous préférez
  • Pour la déco, un brin d’aneth, ou, encore plus chic, quelques oeufs de saumon

Cuire le saumon cru à la vapeur, pour qu’il soit rosé à coeur. Laisser refroidir et émietter. Emincer le saumon fumé en petit dés ou lanières. Mélanger le beurre ramolli et le philadelphia et la crème aigre et le graavelax. Ajouter ce mélange aux poissons. Ajouter l’oignon nouveau, l’aneth. Ajouter le citron, saler et poivrer, ajouter les baies roses. Goûter et rectifier l’assaisonnement.

Ce mélange peut être fait la veille et réfrigéré mais les bouchées ne doivent être montées qu’à la dernière minute sinon elles deviennent molles. Si vous voulez servir les croustades bien avant, déposer un morceau de feuille de salade, iceberg par exemple, super sèche, au fond de la croustade avant d’y mettre une cuillère de farce. Décorer avec un brin d’aneth et/ou quelques oeufs de poisson.

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Rhubarbe, fraises, et tu tombes!

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Je guette la rhubarbe toute l’année. Du genre à traquer la longue tige entre les étals des maraîchers en novembre, juste pour savoir si une variété mutante n’aurait pas vu le jour sur la planète de Dantesrêves à cette saison justement. Ma vie n’est alors que déceptions.

Heureusement, on est en mai et la rhubarbe est arrivée. Joie et Allégresse, je fais ma happy danse devant les étiquettes « Rhubarbe régionale » à la Migros.

Pour Pâques, j’étais invitée chez mon père et ma belle-mère en famille. Ma mission, acceptée, amener le dessert. Une gourmandise qui devait pouvoir être transportée à vélo de Lausanne à Etoy à vélo et ne pas comporter de lactose. Voilàààààà….

J’ai opté pour un tiramisu rhubarbe-fraises avec du mascarpone sans lactose. Verdict: Pas une lichette de reste!

Go, go, go, la rhubarbe n’attendra pas!

 

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Tiramisu rhubarbe-fraises

Pour 6-8 personnes

Pour la compote rhubarbe-fraises:

  • 500 gr. de rhubarbe, feuilles coupées, pied ôté, pelée grossièrement et débitée en tronçons de 1 cm.
  • 250 gr. de fraises
  • 30 gr. de sucre

Pour la crème au mascarpone:

  • 2 jaunes d’oeufs
  • 3 blancs d’oeufs
  • 45 gr. de sucre
  • 150 gr de mascarpone (ici sans lactose)
  • 1 pincée de sel

Pour le montage:

  • 1 gros paquet de biscuits boudoirs (j’en achète toujours un de plus au cas où, je n’ai jamais réussi à savoir combien de biscuits il fallait exactement).

Mettre la rhubarbe préparée dans une grosse casserole. Laver les fraises, les équeuter et les couper en 4 (ou en deux suivant leur taille). Mettre la moitié des fraises avec la rhubarbe, ajouter le sucre et laisser compoter une dizaine de minute. Laisser refroidir un peu (une dizaine de minutes) et ajouter le reste des fraises crues. Réserver.

Battre les deux jaunes d’oeufs (vous pouvez ajouter le jaune du troisième oeuf, si vous voulez une préparation plus riche) avec les 45 gr. de sucre afin que le mélange blanchisse bien. Ajouter le mascarpone en fouettant bien. Dans un autre saladier, battre les blancs d’oeufs en neige ferme avec la pincée de sel. Incorporer délicatement avec une spatule les blancs d’oeufs en neige au mélange jaunes-mascarpone.

Commencer le montage. Ici, vu qu’il y avait enfant et femme enceinte, j’ai fait une version sans alcool. Mais les gourmands peuvent tremper les boudoirs brièvement dans un vin muscat.

Dans un saladier, si possible en verre pour voir les couches (c’est joli), alterner: une fine couche de compote, les boudoirs, une nouvelle couche de rhubarbe, la crème de mascarpone, les boudoirs, la rhubarbe, le mascarpone, les boudoirs, la rhubarbe et le mascarpone. Vous pouvez décorer cette deuxième couche avec quelques fraises s’il vous en reste ou un coulis rouge et faire des dessins.

Réfrigérer. (Ce tiramisu mérite d’attendre deux-trois heures minimum, voire une nuit, avant d’être servi, bien frais).

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Bon appétit.