Citron crémeux…un peu comme le concombre masqué, mais pas vraiment.

Le truc avec les mousses et les crèmes, c’est que c’est vite flippant au niveau du nombre d’oeufs à utiliser. Genre ce n’est pas comme si on avait tous deux foies et/ou 15 poules à disposition sur le balcon. Donc souvent, en fait, ben j’en fais pas.

Mais des fois, c’est bon quand même. Alors en cherchant un peu, je suis tombée sur cette recette méga-magnifaïquue et surtout d’une simplicité déconcertante sur le blog d’altergusto.

C’est très étrange comme certains trucs fonctionnent et on ne sait pas exactement pourquoi. Dans cette recette, il n’y a ni oeufs, ni farine, ni gélatine…Or, à la base, deux liquides et du sucre, ça ne devrait pas former une masse solide, non?

Je n’en sais rien, je n’écoutais pas en classe de physique, ni en biologie. J’écoutais, en maths, mais les sons ne parcouraient pas le chemin jusqu’à mon cervelet. Si par hasard j’entendais, le tamtam de mon tympan se transformait en zorglubon, une langue peu connue dans cet univers. A ce sujet, la bonne nouvelle, c’est que depuis que j’ai des amies ergothérapeutes et psychologues, je ne suis désormais plus *gravement nulle en maths*, mais *je souffre de dyscalculie*. Vous ne trouvez pas que ça fait bien? Sérieux? Que ça inspire le respect? Pour un peu, les gens dirait en me regardant « la pauvre, ce n’est pas de sa faute, elle est dyscalculique ». Les assurances me rembourseraient ma calculette et on me subventionnerait pendant les soldes parce que je ne sais pas faire le 70% de 109.90 Fr. Ce serait beau et juste. Après tout, ce n’est pas de ma faute, je souffre d’une affliction sévère. Mes pauvres, pauvres professeurs de mathématiques qui se sont fait une choucroute blanche à force de vouloir m’enseigner les rudiments des calculs devraient reçevoir un subside spécial et rétroactif. Je me souviens de l’un deux, au gymnase, un mois avant le bac, qui faisait le tour de la classe pour suggérer à chaque élève un programme de révision personnalisé, trigonométrie, probabilités ou asymptotes en vue du jour J. En s’arrêtant devant mon pupitre, l’air emprunté et la mine résignée, il hausse les épaules et me dit: « Marie, euh, bosse à fond ton allemand ».

Voilà. Donc là, c’est la recette spéciale dyscuisinite. Pour les blondes de la cuisines, les tourtes de la pâtisseries, les benêttes du dessert.

Crémeux au citron et à la cardamome

Quasi copié, en moins sucré, du blog altergusto

J’ai doublé les proportions pour obtenir une dizaine de petites verrines

• 8 dl. de crème entière
• 150 gr. de sucre
• 1,4 dl de jus de citron
• 10 gousse de cardamome

Ecraser les gousses de cardamome avec leur cosse dans un mortier ou un bol. Garder les cosses. Dans une casserole, mettre la crème, le sucre et la cardamome. Porter à ébullition et laisser bouillonner doucement environ 5 minutes en remuant, et, surtout, sans vous éloigner trop, la crème, 4a monte vite.

Retirer du feu et ajouter super doucement (un peu comme pour une mayonnaise), le jus de citron en filet. Fouetter pendant toute la manoeuvre avec énergie. Filter le liquide.

Répartir dans des petits verres ou des ramequins. Laisser reposer une nuit (la recette dit que c’est bon après 4 heures…je ne sais pas).

Déguster très frais. Vous pouvez aussi répartir un peu de sucre à la surface et la brûler au chalumeau pour en faire une sorte de crème brûlée.